Les moeurs d’autrefois en Saintonge et en Aunis

Conscient de ce que les « vieux usages s’en vont », l’Abbé de Noguès a voulu les sauver de l’oubli en les contant. Une foule de détails, aussi amusants qu’instructifs pour l’Histoire, sont donnés ici, dans un flot de couleur et d’humour, transcrits d’une plume érudite et spirituelle. Gageure que ce livre dont pas une ligne ne serait à ôter sans priver le lecteur d’un grand plaisir ! Superstitions et coutumes bizarres propres au terroir fleurissent en Aunis et Saintonge où « le comique et le terrible, le diabolique et le divin, le religieux et le chimérique, l’extravagant et le positif se mêlent intimement ». Il en va ainsi des coutumes festivales, des funérailles, des croyances, des « sorcilègeouses » Mais un des charmes de ce livre, c’est de tout replacer dans le contexte du pays, de tout expliquer en donnant les origines lointaines des coutumes ; les rites, les superstitions, compliquaient tant la vie des mères et des êtres en leur infligeant menaces -les rites du temps des Rogations- un simple éternuement ou baîllement était lourd de conséquences et d’augures. Par contre, la famille représentait une valeur sûre : c’était un centre, un temple, une harmonie, une patrie – il n’est que de voir les fêtes, les réjouissances, les cérémonies, les jeux Malheureux, le peuple l’était mais sa sagesse résidait dans le « carpe idem » car il savait saisir toutes les joies et plaisirs dans une liesse familiale : là n’était pas la moindre de ses vertus.