Charles Galfre

Le matricule 5005 est mort au bagne

Prix public :

15.00

Mourre le Pacifique.

15 x 21 cm, 168 p., broché, illustrations

On l’appelait « le Pacifique », et il l’était. A 27 ans, Marius-Désiré Mourre partageait la vie des paysans de Provence. En 1848, la Seconde République avait aboli l’esclavage, accordé le droit de vote aux plus humbles, rétabli le dialogue social, faisant naître une grande espérance. Tout cela disparu trois ans plus tard à l’aube d’un 2 décembre, et les hommes tranquilles comme Mourre refusèrent l’inacceptable : les libertés effacées, le renoncement aux valeurs de toujours. Ils s’engagèrent dans une lutte inégale, ouvrant la voie que devaient suivre les Résistants des années 1940-1944. A Cuers, Marius Mourre était devenu le chef de ceux qui se sacrifiaient pour un idéal non monnayable. Le bourg le paiera très cher : 191 cuersois connaîtront la justice expéditive des commissions mixtes ; la mort d’un gendarme servira de prétexte à un procès préfabriqué pour 11 cuersois : verdict, deux peines de mort (Marius Mourre et Basile Jacquon) commuées en travaux forcés à perpétuité. Devenu le matricule 5005, le Pacifique décéda à Cayenne.