Texte Michel Goury - Aquarelles Jean-Marie Gassend
Un homme, un navire, la peste de 1720
Prix public :
28.00€
1 volume 29 x 21 cm de 240 pages, relié
nombreuses aquarelles pleine page de reconstitution et nombreuses reproductions de documents anciens
En juillet 1993, Michel Goury et son équipe d’archéologues plongeurs, mandatés par le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), fouillent le sable par 8 mètres de fond, dans la calanque de Jarron, île de Jarre. Les vestiges que l’aspirateur à sédiments découvre peu à peu intriguent les chercheurs : à l’évidence il s’agit des éléments de construction d’une coque ancienne, mais à quel navire ont-ils appartenu et pourquoi sont-ils calcinés ? Totalement dégagée, la coque livre son secret : il s’agit bien de celle du Grand Saint-Antoine, le vaisseau qui en 1720, au retour du Moyen-Orient, amena la peste à Marseille Débute alors pour Michel Goury une longue quête de vérité sur la trace de ce navire, de son capitaine et équipage, de ses passagers. Au terme de plus de trente années passées à consulter, à répertorier et à classer des archives dont certaines demeurées inconnues ou insuffisamment exploitées, faire partager ces précieuses découvertes s’est imposé comme une évidence. Cet ouvrage, rédigé avec la rigueur de l’historien et la plume d’un écrivain se lit comme un roman. Il étonnera le lecteur par la richesse et la précision des faits qu’il relate, tout autant que par le réalisme et la finesse des aquarelles originales de Jean-Marie Gassend qui l’illustrent, et le conduira des marchés de Smyrne aux caravanes de Tripoli de Syrie, puis à Livourne, au Brusc et à Marseille. Il découvrira à l’ombre des corbeaux, ces chirurgiens portant manteau noir et masque à bec de canard, la vie aux Infirmeries, les souffrances des personnes soumises à la quarantaine, la propagation de la peste au travers d’archives inédites, et accompagnera le capitaine Jean-Baptiste Châtaud dans son cachot de l’ile d’If et lors de son procès. En fin, il suivra les traces de ce capitaine déchu dans le voyage qui le conduira à la cour du roi à Paris pour solliciter une réhabilitation et au cours duquel il décèdera dans le petit village de Val-Suzon, près de Dijon. S’il est vrai que l’histoire se construit au travers des évènements, il est non moins vrai qu’elle se lit dans la vie des hommes, et ce livre en est une illustration brillante.